" La moitié du réseau de Free n'est pas opérationnel ". Selon les informations recueillies par le magazine Challenges auprès des ingénieurs de France Telecom, Free rencontrerait des difficultés techniques pour mettre en marche son réseau et s'appuierait sur celui d'Orange pour permettre à ses abonnés de téléphoner.
“ D’après les premières remontées en provenance du réseau, nous constatons qu’environ 85% des appels passés par les abonnés d’Orange vers les abonnés de Free sont acheminés par le réseau Orange, et nous en déduisons que 15% environ le sont par les antennes de Free, expliquent à Challenges les services techniques de France-Télécom Orange. Or, si Free respectait son taux de couverture annoncé, les pourcentages devraient être en toute logique de 73% et de 27%. Ce différentiel laisse supposer qu’environ la moitié du réseau de Free n’est pas opérationnel.”
Et France Télécom de s'étonner de la situation. Le bon fonctionnement du réseau de Free a en effet été vérifié et validé par l’Arcep. "L’hypothèse la plus vraisemblable, selon les ingénieurs de l'opérateur historique, est que les antennes de Free ne sont pas toutes allumées ". Pourtant, elles ont du l'être quand l’Arcep a effectué ses tests.
Free aurait-elle roulé l'Arcep dans la farine ?
Certaines antennes ont du été reliées à leur station-relais par le réseau cuivre et non pas via la fibre optique comme cela aurait du être le cas lors des tests effectués par l'Arcep, avance France Télécom. Le débit du réseau cuivre ne permet pas aux antennes de supporter 48 canaux, et donc 48 conversations simultanées, comme l'autorise la fibre optique. Il se limite à une seule conversation… ce qui est suffisant quant un enquêteur de l'Arcep fait ses tests...
Pour l'utilisateur, tout est transparent. Leurs appels sont en effet automatiquement transférés sur les antennes d'Orange en cas de problème de surcharge. Si cette situation est exceptionnelle, cela n'aura pas d'incidence pour Free. Dans le cas contraire, sa facture vis à vis d'Orange va gonfler dangeureusement. Les frais d'itinérance sont en effet calculés en fonction du volume des appels.
L'Arcep pourrait en outre infliger une amende à Free pour non respect de ses engagements. La société doit en effet couvrir elle-même 25 % de la population française.

La parole est aujourd'hui aux huissiers, dépêchés a priori par Orange pour vérifier l'état du réseau Free. A charge pour eux de détecter le réseau de l'opérateur. Ce qui n'est pas une mince affaire selon les ingénieurs interrogés par Challenges. D’après eux, Free n’aurait pas « allumé » son réseau et passerait uniquement par le réseau Orange pour desservir ses abonnés.
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